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 Du 12 juin au 24 juin 1458

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Messages : 281
Date d'inscription : 26/06/2010
Localisation : Archiviste de la Halle de Bordeaux

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MessageSujet: Du 12 juin au 24 juin 1458   Du 12 juin au 24 juin 1458 EmptyDim 27 Juin - 6:17

Anna.marie a écrit:
Elle entre dans la petite boite.

Quelques instants auparavant, elle avait traversée l'édifice, remontant la nef par son allée principale. Ses pas avaient troublés le silence de l'édifice et les prières des fidèles installaient là en quête de grâce divine, d'un pardon ou d'un guide.
Le bois de la boite à cette odeur unique de l'objet millénaire que rien ne viendra perturber.

Elle était entrée dans l'église de manière hâtive, cachant son visage à autrui de ses cheveux.

Le souffle court elle se demanda une dernière fois si c'était ce qu'elle devait faire. Que venait-elle faire en ces lieux?
Son trouble revint et elle haleta d'autant plus. Oppressée.

Déglutir lui fut difficile et c'est la gorge sèche qu'elle prononça ces quelques mots.


Mon Père, pardonnez moi car j'ai pêché.

Eloin a écrit:
La basilique estoit calme, aussi les quelques pas qui retentirent dans la nef parvinrent sans encombres jusqu'à l'ouïe de la diaconesse.

Icelle sortit de la sacristie en prenant soin de ne point faire trop de bruit pour éviter de déranger le fidèle venant d'entrer, et haussa un sourcil en voyant la silhouette d'une jeune femme entrer dans le confessionnal.

Par annonce de l'archevesque, elle estoit la diaconesse de la cité, et avoit également pouvoir d'escouter la confession des ames pescheresses. Elle layssa donc son chiffon et son ménage en plan, traversa la nef à son tour, et entra dans le meuble de bois.

Elle sourit finement en s'oyant appeler "mon père". Visiblement peu de gens savoient qu'une femme estoit désormais en charge des fidèles de Bordeaux. Aussi respondit-elle simplement.


Parlez librement, ma fille, je vous escoute...

Anna.marie a écrit:
Schiiiik!
Le bruit du panneau de bois résonna quelques temps.
Ah bah mon Père est devenu ma Soeur.


Pardonnez moi... ma soeur.


Anna prit une profonde inspiration.

J'ai longtemps vécu du commerce de la chair. C'était un métier comme un autre. Oh j'ai tellement honte maintenant, tellement peur.
Cela me permettait de vivre, parfois même me permettait d'ouvrir quelques portes.

Mais...


Elle replongea dans son esprit, dans ses rêves... dans sa réalité...


[Auberge du Gros Jean]

Après une nuit de débauche, et une somme rondelette amassée, Anna s'endormait doucement.
Soudain elle sentit une présence. Se relevant brusquement dans son lit, les yeux grand ouvert et les sens aux aguets, elle regarda autour d'elle. Rien, pas une ombre, pas un bruit, pas une présence.

Dans le doute elle se dirigea vers la porte. Elle l'ouvrit jeta un regard dans le couloir sombre et silencieux. Rien. Elle referma la porte, donna deux tours de clés et vérifia qu'elle était bien fermée. Sur sa sécurité, jamais elle ne lésinait.

Elle se retourna alors et... retourna dans son lit, se glissant dans les couvertures. Rapidement elle s'endormit.

C'est à ce moment qu'elle choisit d'agir. Une silhouette se détachait dans la chambre et s'approcha du lit de la prostituée.
Elle grimpa sur le lit et se plaça au dessus de son ventre, une jambe de chaque côté. Les mains de la silhouette caressèrent les flancs de la femme puis remontèrent doucement vers des monts plus hauts placés déboutonnant au passage la tunique qu'elle revêtait la nuit.

Un sillon apparut alors entouré de deux reliefs maternels attirant. Les mains glissèrent toujours vers plus haut.

Une main s'arrêta au cou tandis que l'autre continuait à monter. Un doigt parcouru les lèvres de la femme endormit, avant que la main ne rejoigne son homologue.

Les mains doucement enlacèrent le cou d'Anna et l'étreignirent, serrant de plus en plus fort, écrasant la trachée...


Voila ma soeur le cauchemar que je fais depuis plusieurs nuit et... j'ai peur d'en mourir. Chaque matin quand je me réveille ma tunique est déboutonnée...

Je vous en prie ma soeur, accordez moi votre pardon!



--------------
libre inspiration d'un passage du Horla de Guy de Maupassant

Eloin a écrit:
Et la jeune femme se confia, honneste, sincère, se livrant comme elle ne devoit jamais l'avoir faict.

La moniale resta silencieuse, fermant mesme les yeux pour accroistre sa concentration. Lorsque le silence se fict, elle appuya son dos contre le bois de la paroi du confessionnal.


Vous parlez au passé d'iceste activité... Avez-vous cessé de faire commerce de vostre corps, ma fille ? Et, si oui, depuys combien de temps ?

Anna.marie a écrit:
Elle songea un instant à s'enfuir. Là maintenant courir à toutes jambes, courir à perdre haleine, courir sans se retourner et quitter cette boite étouffante.
Courir dans les champs, courir les pieds à nus, courir au grand air et gonfler ses poumons cet air qui se faisait rare.

Elle soupira.

Elle retenait sa voix.

Soudainement elle songea à ce que l'on pourrait penser d'elle.

Puis elle pensa à ce qui l'avait fait venir.


Depuis le début de ces cauchemars ma mère.

Eloin a écrit:
Dans la pesnombre de l'isoloir, la moniale hocha la teste en oyant la response de la pesnitente.

Vostre tourment s'exprime donc la nuit, durant vos resves, aux heures ou, auparavant, vous estiez probablement affairée à ce commerce de la chair...

C'est vostre asme qui vous parle, elle vous encourage, par ces violents songes, a reprendre le droit chemin et a mander le pardon pour vos erreurs. Vous avez jà faict un grand pas en venant en ce confessionnal vous confier, et pour ma part, je considères que ces cauchemars sont une punition suffisante, en ce qu'ils vous empeschent souvent de dormir du sommeil du juste.

Je pense que l'expression publique* de vostre repentir durant une lune compleste sera suffisante, ainsi qu'une présence assidue aux messes, qu'elles soient In Gratebus ou Res Parendo...


Et la moniale se tut, attendant la response de son vis-a-vis dont elle distinguoit faiblement la silhouette a travers les croisillons du confessionnal.

[hrp]* Port d'une bannière de repentir en signature durant une bonne vingtaine de jours (une lune dure 20 jrs)[/hrp]

(archivage terminé)
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