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Messages : 281 Date d'inscription : 26/06/2010 Localisation : Archiviste de la Halle de Bordeaux
| Sujet: Tombes de Mathildy et de Striife - 09 septembre 1458 Ven 1 Oct - 14:39 | |
| - Eloin a écrit:
- Parvenus devant deux trous creusés côte a côte juste avant la messe par Jacques le fossoyeur, les porteurs s’arrêtèrent et posèrent leur charge au sol.
Eloin s'installa devant les cercueils, et reprit la parole pour la dernière partie des funérailles, souvent la plus dure pour les proches.
Nous allons maintenant confier à la terre le corps de nostre sœur Mathildy, ainsi que celuy de nostre frère Striife, dans ce lieu ou reposent déjà tant de défunts de nos familles.
Le moment est venu de leur dire à Dieu.
C’est un moment de tristesse pour nous tous, mais il faut que l’espérance reste forte en nous, car nous espérons les revoir quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume.
Recueillons nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec Mathildy et avec Striife, à ce qu’ils sont pour nous, à ce qu’ils sont pour Dieu.
Les cercueils furent descendus dans leurs tombes respectives en un lourd silence, sous les ardents rayons d'un soleil qui semblait vouloir, luy aussi, saluer le crépuscule de ces deux âmes. Lorsque la manœuvre fut achevée, l'abbesse aspergea chaque cercueil d‘eau bénite. Pour chaque sépulture, elle prononça les mots de circonstance.
Cette eau, souvenir de ton baptesme, nous rappelle que Dieu a faict de toy son enfant. Qu’Il te recoive aujourd’huy dans sa Paix !
Saisissant une poignée de terre, Eloin la jeta sur une tombe en se signant, répéta son geste pour la seconde, puys se recula, laissant ainsi la place a ceux qui voudraient faire de mesme. - Vidin a écrit:
- [Avant de partir]
Vidin entra dans le cimetière ... ce n'était jamais anodin pour lui un cimetière, il n'y rentrait pas pour aller voir un inconnu familial et encore moins pour flâner et chercher l'inspiration. Ce n'est pas un endroit où l'on se repose ... pas pour les vivants du moins. Il marcha prudemment dans les allées, avec respect, il finit par trouver la tombe de Mathildy. Il fut frappé par son aspect austère, elle qui avait été si vive ...
De la poussière, à la poussière, hein ...
Il sourit tristement et ne put s'empêcher de parler.
Excuse moi de n'être pas venu à ton enterrement mais j'ai beaucoup de mal avec ces rituels, tu comprends ... c'est un peu comme si ... comme si on nous poussait à être malheureux et je ne crois pas que c'est ce que tu veux. Pas que je n'ai pas été malheureux, j'ai été terrassé comme beaucoup ici ... J'ai porté un manteau noir, un vrai deuil mais il fut solitaire, invisible aux yeux des autres ... la joie, le plaisir, voilà ce qu'on doit donner aux autres, la peur, l'angoisse, le deuil sont pour les aimés et les mots ... pour moi au moins. Je n'ai jamais été un grand joyeux, c'est vrai ... toujours plus ou moins dans ma tête avec moi-même, je ne suis jamais parti dans de longs fous rires ininterrompus, dans des discours sans queue ni tête, dans des signes de tendresse que seules les femmes détiennent je crois, j'ai toujours eu cette réserve ... Mais, je crois n'avoir jamais été malheureux devant les autres parce qu'il faut être heureux et si possible, comme tu l'as été.
Des larmes glissaient depuis longtemps sur ses joues, il aurait aimé continuer de parler mais sa gorge était tellement nouée que ça lui faisait mal, il resta un instant silencieux et posa un petit mot, une épitaphe à l'encre caractéristique, rouge.
Je ne crains rien. Je n'espère rien. Je suis libre. - Ralas a écrit:
- Avant de partir quelques jours en retraite, Ralas vint faire une prière sur la tombe de son amie Mathildy et déposa un bouquet des dernières roses de son jardin.
- Messire_ispica a écrit:
- Ispica fit ensuite un tour pour rendre visite à son amie Mathildy. Cherchant pas à pas dans les allées, il retrouvera l'emplacement. Voir cette pierre le choquait toujours autant malgré les mois passés, comme si cette pierre il la prenait en pleine tête à chaque fois qu'il la voyait...
Il se recueillit devant, les yeux tantôt levés au ciel, tantôt fixé sur le nom Mathildy. Après plusieurs minutes, les larmes coulaient peu à peu sur son visage, qu'un sourire venait éclaircir au souvenir des moments passés avec son amie. Il embrassa sa main, puis la posa sur la pierre, déposant au passage un bouquet de fleurs fraîchement cueillies.
Il se releva ensuite, puis reprit sa route dans Bordeaux, avant son départ imminent. Le 22 juillet 1459 - Messire_ispica a écrit:
- Après la pêche, Ispica alla faire un tour au Cimetière. Bien entendu, il y allait pour rendre visite à sa regrettée et amie Mathildy.
Le temps était passé depuis sa disparition, mais les souvenirs étaient toujours là. Il marcha d'un pas lent à travers les allées rocailleuses, et se stoppa net en apercevant la tombe de Jeankerner. Il est vrai que Ralas lui avait annoncé il y a quelques temps par courrier. Il avait été très triste de la disparition de son filleul, avec qui il avait fait l'armée. Il fut aussi très affecté de ne pas pouvoir être aux côtés de Ralas en ces moments douloureux. Il posa sa main sur la pierre et resta silencieux.
Il se releva, continua sa route et se rendit devant la tombe de Mathildy. Instantanément, des larmes coulèrent sur ses joues. Se retrouver devant l'évidence de cette disparition était toujours un choc pour lui...Il resta un long moment à la contempler en essayant de retracer certains moments partagés...Il posa ensuite une fleur au pied de la tombe et s'approcha :
Tu me manques toujours autant ma chère Mathildy.
Un frisson l'envahit, comme si Thild était présente près de lui...Cette sensation étrange le perturba mais il l'apprécia. Après ce long moment, il sourit et se releva. L'âme en peine mais soulagée, il sortit du cimetière pour rendre visite à ses amis. | |
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