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 Du 04 juin au 07 juin 1458

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Messages : 281
Date d'inscription : 26/06/2010
Localisation : Archiviste de la Halle de Bordeaux

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MessageSujet: Du 04 juin au 07 juin 1458   Du 04 juin au 07 juin 1458 EmptyDim 27 Juin - 6:50

Sibylle. a écrit:
Arrivée à la nuit tombante, la jeune femme avait tourné la grosse clef dans la serrure. Le grincement l'avait fait grimacé. Comme toute demeure inoccupée, l'ancienne taverne renâclait devant son réveil. Elle n'avait allumé qu'un quinquet qui lui avait permis de grimper les escaliers et, ivre de fatigue s'était abattue sur son lit.

Glissant par les interstices du bois mal joint, les rayons du soleil réveillèrent Sibylle. Elle s'étira longuement avant d'ouvrir les yeux. Les jades firent le tour de la chambre dans la pénombre. Là, dans un coffre à moitié ouvert, quelques robes abandonnées. Et sinon, rien...Le désert. Demeure à moitié vide, coquille abandonnée. Le petit nez se plissa. Ça n'allait pas du tout, mais alors pas du tout. Elle se leva, et en chemise alla ouvrir les volets laissant la lumière douce du petit matin baigner la chambre. Un peu mieux. N'empêche que...
Cheveux hâtivement rassemblés en chignon, fichu sur la tête, la Bègue ouvrit tour à tour tous les volets et fenêtres de la grande maison.
Mouais....Poussière et araignées semblaient vouloir prendre racine dans la maison vide depuis à peine deux mois. Et ça, ça contrariait le sens de l'ordre de la jeune femme. Non seulement, elle n'aimait pas la saleté, mais elle savait que les saltimbanques si ils préféraient leurs roulottes ne dédaignaient pas maison stable à condition qu'elle fut chaleureuse. Et là, on en était loin.
Descendant hâtivement la cuisine, elle alluma le feu. Dans l'arrière cour, elle s'échina à tirer moults seaux d'eau. Pendant que l'eau chauffait, elle grignota un quignon de pain.

--Margotton. a écrit:
Je sommeillais dans le renfoncement d'une porte cochère. Le paquet dans mes bras se faisait de plus en plus lourd. La fraicheur de l'aube me faisait claquer des dents. Je rajustais tant bien que mal le fichu autour de moi, espérant qu'il arrive à me tenir chaud.
Le grincement des volets finit de me réveiller. Je levais la tête, machinalement. Je me retins de me signer. Une Hydre, de retour, ici à Bordeaux. On disait qu'ils mangeaient les enfants et sacrifiaient des pucelles lors de messes noires. On disait aussi, enfin, on disait tant de choses...
Je regardais la femme qui s'activait à ouvrir la maison. Elle n'avait pas l'air commode. Mon père, encore moins. De toutes façons, qu'est ce qui me restait à perdre? Ma vertu? Enfuie depuis longtemps. La preuve dans mes bras. La vie? J'ai pas mangé depuis deux jours, doit plus me rester bien longtemps.
Je m'avance prudemment vers la porte. Je note les grosses traces de griffes en plein milieu et les plus légères sur le bas. Ils avaient un ours, parait il, quand ils sont venus en ville.
Comment l'aborder? Je ne suis pas sure que la charité aristotélicienne et que l'amour du prochain soient le bon truc. Et puis, l'amour aristotélicien, on voit où il m'a mené. Mon père m'a jeté à la rue quand il s'est rendu compte que j'étais grosse et mon employeur à la porte quand j'ai accouché. Il voulait pas payer une employée à rien faire. Même pas vingt quatre heures, il m'a laissé le dévot.

Je frappe à la porte doucement. Pas de réponse.
Je m'approche machinalement d'une fenêtre ouverte.
Elle est là, elle balaie le sol, concentrée comme si sa vie en dépendait. Remarque, sa vie en dépend peut-être. Une sorte de punition. J'en sais trop rien, en fait.
J'hésite. Le bébé fait entendre un faible vagissement. Ca me décide.


S'cusez moi. Vous embaucheriez pas une aide pour le ménage?

Elle lève la tête. Je déglutis, mal à l'aise. J'ai une soudaine envie de m'enfuir. Font peur, ses yeux. Sont froids, sont morts.
Je fais un pas en arrière, un geste de la main comme une excuse. Je veux partir d'ici, vite.
Je me détourne, j'ai peur, je suis trop fatiguée pour courir. Le bruit de la porte derrière moi qui s'ouvre en grinçant.


V-v-viens

Je me retourne, la regarde. Elle ne sourit pas, me fait un geste impératif de la main. Elle a l'air agacé.

A-allons, dé-dépêche-toi. On-on a d-du p-pain su-sur la p-planche.


Un silence

E-et dan-dans le ga-garde-man-manger

L'eau me vient à la bouche. J'ai peur, très peur, mais si faim. Mes pieds se décident. Un pas après l'autre, ils m'emmènent vers elle. Elle se décale un peu pour me laisser entrer. Elle ne dit rien d'autre. Je vois son nez se plisser en découvrant le bébé. Mon bras se crispe un peu plus fort autour de lui. Une bourrade légère sur l'épaule pour me faire précipiter le mouvement et la porte claque derrière moi.

(archivage terminé)
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