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 25 juillet 1458

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Messages : 281
Date d'inscription : 26/06/2010
Localisation : Archiviste de la Halle de Bordeaux

25 juillet 1458 Empty
MessageSujet: 25 juillet 1458   25 juillet 1458 EmptySam 2 Oct - 22:24

Messire_ispica a écrit:
Le Maire adjoint vint en place publique pour y apposer une affiche. Il trouva un mur idéal afin que le maximum d'habitants puissent voir l'affiche.

Citation :
Habitants de Bordeaux,

Comme vous pouvez le constater, notre marché manque de pain.
Sachez que nous sommes conscients de cette situation et que nous avons déjà réagi.

J'ai envoyé déjà 2 courriers en 3 jours aux Boulangers de notre ville, afin qu'ils se mettent aux fourneaux.

Nous avons tout ce qu'il faut pour faire du pain, donc boulangers de Bordeaux, réagissez !

Rassurez-vous, la Mairie n'attend pas les bras croisés et est déjà active pour solutionner le problème par d'autres moyens, dans les plus brefs délais.

Bien à vous,
La Mairie de Bordeaux

Eloin a écrit:
Un courrier privé reçu dès l'aube, une affiche publique placardée sur un mur, a la vue de tous.

Un mince sourire estira les lesvres de la diaconesse, avant qu'elle ne griffonne elle aussi un parchemin, pour l'accrocher juste en dessous du courrier de l'adjoint au maire.


Citation :

    Au maire,
    A son adjoint
    A tous les bordelais,

    En tant que boulangesre, sachez que j'ay bien pris en compte la demande de production de pain pour nostre ville.

    Les quinze miches de pain cuites ceste nuit par mes soins sont en vente depuys quelques instants au marché, au prix de cinq écus quatre-vingt-cinq.
    Icelles s'ajoutent aux cent vingt et huit miches de pain que j'ai pu compter sur les estals, a prix divers.

    De plus, ayant acheté sacs de farine et stesres de bois ce matin, je serais en mesure de vous fournir a nouveau du pain prochainement.

    Que le Très-Hault veille sur vous et nostre ville.

    Eloin Bellecour,
    Diaconesse de Bordeaux
    Boulangère.

Messire_ispica a écrit:
Ispica pris connaissance du courrier. Il était heureux d'avoir le soutien des boulangers Bordelais et était persuadé que la situation de pénurie n'allait pas se reproduire.

Il toussota, avant de prendre la parole en place publique.


Boulangers Bordelais,

Comme le fait Dame Eloin, continuons notre effort commun, continuons à produire du pain pour nous constituer un stock en cas de coup dur.

Des stères de bois et de la farine à très bon prix sont à votre disposition sur le marché. Alors du pain pour tous et à bon prix, en dessous de 6 écus.

Merci à tous!

Ralas a écrit:
Trop matinale pour trouver Ispica dans ce nouveau bureau, Ralas lui laissa un petit mot.

[rp]Mon cher Ispica,

Ta demande de pain à moins de 6 écus n'est pas suivie...

Ce matin, on trouve sur le marché :
160 pains à 6,10 écus
40 pains à 6,05 écus

C'est bien dommage que dans ces moments un peu difficiles, tout le monde ne soit pas solidaire !...

Amitiés,

Ralas
[/rp]

Messire_ispica a écrit:
Ispica qui se tenait en place publique, aperçut Ralas passer. Il en profita pour aller la saluer et répondre à son petit mot.

J'ai lu ton mot Ralas.
Hélas comme tu dis, la réforme n'est plus suivie par les boulangers, alors que les bléiculteurs et les meuniers continuent de faire des efforts pour proposer du blé et de la farine à bas prix.

J'ai envoyé des courriers aux boulangers pour leur dire de baisser les prix, mais je n'ai eu aucune réponse à ce sujet. C'est fort dommage mais que veux-tu, on ne peut pas harceler les gens?!

Du coup, nous étudions la possibilité de faire une loi interdisant la vente de pain à plus de 6 écus.
Ce serait dommage d'en arriver là, mais si la situation n'évolue pas d'ici 1 semaine, on sera obligé de le faire malheureusement. Ce n'est pas juste que certains jouent le jeu et pas les autres.

Garzimlebo a écrit:
Un messager portant les couleurs de la maison Hyrglas-Blanquefort s'en vînt remettre un pli à l'attention du Maire Adjoint...


Citation :
Au sieur Ispica, Adjoint au Maire de Bordeaux,
De Garzim Hyrglas-Blanquefort, vicomte de Blanquefort et baron de Luzech,


Salut.


Monsieur,
Par mes gens j’apprends les préoccupations du conseil municipal quant aux pratiques tarifaires exercées sur le marché de Bordeaux, ce plus particulièrement sur le pain, produit de base de l’alimentation de nos villes et de nos campagnes.
L’on me dit qu’une réglementation tarifaire est envisagée, je m’en scandalise. Ceci à plusieurs titres.

Tout d’abord, la pénurie intermittente actuelle résulte en partie des grandes difficultés de notre mairie à gérer cette situation. En effet, si la pénurie en elle-même tient plus aux boulangers, meuniers et cultivateurs de blé, aux chaleurs estivales et au manque d’eau, l’incapacité municipale à parer à cet état de fait ne peut être ignorée. Comprenez bien mon propos, il ne s’agit pas là d’incompétences personnelles ou de crier haro sur le conseil municipal, mais de relever une vérité par un simple et honnête constat.
A cela s’ajoutent plusieurs choses.
A commencer par l’évidente impossibilité matérielle pour nos boulangers locaux encore en activité dans nos chaudes ruelles, les autres ayant préféré migré vers Arcachon et sa brise marine, de fournir avec suffisance nos auberges et les étals du marché. Les variations inouïes, dans les prix et dans les quantités, observées sur le marché en attestent.
Il faut dés lors compter avec une donnée supplémentaire : une grande partie des miches de pain vendues et consommées en Bordeaux actuellement proviennent de cités voisines.

Certains agissent en songeant aux ventres tiraillés de leurs frères bordelais, d’autres par appât du gain. Certains n’officient que depuis peu, ayant découvert là un filon prometteur autant qu’éphémère, la situation n’étant pas appelée à perdurer je l’espère. D’autres se sont toujours tenu là.
C’est mon cas, justement. Depuis la fin de mon mandat municipal, c'est-à-dire maintenant plus de six mois, les maires successifs ayant exercé à ma suite le confirmeront gageons-en, je tiens à disposition des Bordelais les ressources alimentaires de la maison Hyrglas-Blanquefort, comme je le fais avec les ressources financières et militaires de ma maison auprès de l’Ost de Guyenne.

Comment cela se traduit-il ? Voici.
En tout temps, miches de pain et morceaux de viande issus de mes entrepôts sont proposés aux villageois. Les tarifs élevés pratiqués plaçant volontairement ces marchandises hors de concurrence, afin de ne point entraver le commerce quotidien des artisans bordelais.
Dés lors, si mes gens m’informent de quelque vente de nos produits, une évidence apparait : le marché se vide, les produits alimentaires manquent. Il s’agit alors pour moi de tenter d’assurer le maintien d’une source d’approvisionnement. Mes stocks sont mis à contributions, rationnellement afin de tenir sur la longueur. C’est ainsi que depuis plusieurs semaines, viandes et pains de mes entrepôts sont présents sur les étals, en des prix élevés j’en conviens, et permettent à chacun de se nourrir lorsque les autres étals sont vides. Et mes étals sont très régulièrement sollicités.

Il y a une logique à tout cela. Si la municipalité ne peut assumer la gestion de cette pénurie ni même en assurer la stabilité, en répartissant dans le temps par exemple la production locale, il devient nécessaire que d’autres s’en chargent. Par quête du bénéfice ou par altruisme, peu importe. Du moment qu’il est à moins de 7 écus, le pain reste accessible quotidiennement à tous.
Les Bazadais peuvent assurer un prix bas, tant mieux. Certains, bazadais ou non, profitent de la situation pour grappiller quelques dizaines de cents, et alors quoi ? La mairie dispose t-elle des moyens de se passer de leurs apports ?


J’attire également l’attention de votre personne et du conseil municipal sur une chose qu’il m’est donné de connaitre : la rentabilité. Car je ne vous apprendrais rien en vous disant que toute chose a un prix. Entreposer de grandes quantités, traiter avec des artisans, acheminer les marchandises, tout cela coûte. Sans compter le risque financier représenté par le brigandage, ou la charge financière supplémentaire d’une sécurité renforcée des convois. La mesnie Hyrglas-Blanquefort s’est ainsi vue récemment amputée de près de 1300 écus de monnaie et marchandises.
Toutes choses qu’un homme avisé, tout fortuné qu’il soit, se doit de prendre en considération.

Je me fais là à la fois l’avocat de ma personne mais encore plus celui des marchands ambulants ou petits profiteurs, exerçant actuellement à Bordeaux. Leur audace est jusque là restée en des limites bien admises, il me semble. Que notre cité se retrouve aves des pains à 8 écus et je vous appuierais, mais à moins de 6,50 écus la miche, permettez que je m’étonne qu’une municipalité impuissante cherche à tarir sa principale source…
Pour mon cas personnel, n’ayez aucune inquiétude quant à ma fortune. Si le simple profit était le moteur de mon action, je puis vous assurer que Bordeaux serait écrasée sous les marchandises d’importation et nos commerçants soumis à rude concurrence. Là n’est pas ma visée, voilà le pourquoi de quantité rationnelle et de prix qui se veulent être la limite haute du cours du marché.


J’espère vous avoir exposé mon opinion avec clarté et sans paraitre toutefois en donneur de leçon. Sachez, monsieur, que je demeure au service de notre cité et vous supplie de porter à ma connaissance toute interrogation qui se pourrait faire jour, en votre esprit ou celui de vos collaborateurs.


Avec mes courtoises salutations.


25 juillet 1458 Scel_j10

Evy a écrit:
[hrp]Messire_ispica est actuellement hors de Bordeaux afin de conclure un accord commercial pour la mairie de Bordeaux. Il ne peut donc accéder à la halle pour le moment mais il a été prévenu de votre lettre et ne manquera pas de vous répondre à son retour.[/hrp]

--Oiseau a écrit:
RRRrrrrrrou Rrrrou roucoule le pigeon qui venait de se poser tout près de Messire Garzimlebo. Il secoua sa patte pour lui indiquer qu'un message y était attaché.

Citation :
Messire,

Tout d'abord je tiens à vous remercier de l'attention et de l'affection que vous portez à la ville de Bordeaux. Sachez que je partage également grandement cet attachement, je donne sans compter à cette ville aussi bien financièrement qu'humainement, et chaque jour je donne le meilleur pour cette ville et ses habitants.

Dans votre lettre, vous soulevez plusieurs facteurs que sont : le prix du pain, la pénurie de pain, la rentabilité des boulangers et le manque de ressources sur le marché. De nombreux sujets qui me semblent également primordiaux pour notre ville.

Commençons par le prix du pain si vous le voulez bien. Vous vous dîtes scandalisé par une mesure plafonnant le prix du pain. Laissez moi vous expliquer ma démarche. Il y a environ 2 mois, nous avons lancé une réforme, accessible à tous en halle, qui a été largement approuvée par les bordelais ayant participé au débat.

Cette réforme visait à baisser le prix du blé et de la farine tout en maintenant voire augmentant la rentabilité de chacun. La finalité de cette réforme était de tirer le prix du pain vers le bas (5.90 exactement). Les boulangers bordelais ont d'ailleurs salué cette réforme et ont joué le jeu. On trouvait donc du pain moins cher pour tous et chaque acteur de la filière voyait sa rentabilité augmenter ! La distribution des richesses au sein de la filière était mieux répartie et personne ne s'est insurgé contre la réforme comme elle bénéficiait à tous et fonctionnait totalement.

Actuellement, on trouve toujours du blé et de la farine moins chers, mais le prix du pain a augmenté. Comment accepter que tout le monde fasse un effort sauf le dernier maillon de la chaîne, les boulangers, qui jouissent donc de bénéfices outranciers en comparaison aux autres. J'ai envoyé 2 courriers à tous les boulangers, mais je n'ai remarqué aucun retour à la normale. Alors comment faire? La seule solution reste une loi interdisant de vendre du pain à plus de 6 ecus. Ceci n'est qu'à l'état de projet et nous verrons comment la situation du marché évoluera dans les prochains jours. Avant de prendre une décision, les boulangers et les bordelais en seront avertis bien entendu. Mais comprenez que nous ne pouvons tolérer que certains acteurs agissent par choix personnels et pécuniers alors que d'autres jouent le jeu et servent Bordeaux du mieux qu'ils peuvent.

Pour ce qui est de la pénurie du pain, la mairie a réagi avant que la situation ne soit critique. Après deux courriers de relance, je n'ai eu que de maigres retours. Alors oui, nous avons fait appel à nos voisins et je me suis aussi déplacé personnellement à Bazas pour approvisionner le marché afin de garantir du pain pour tous. J'ai pu constater que 50% des pains vendus l'ont été à des étrangers. La population bordelaise a augmenté récemment avec l'affluence d'étrangers, ce qui a provoqué l'assèchement du marché en pain. Mais rassurez-vous messire, les boulangers bordelais sont traités en priorité et ne subiront pas de concurrence extérieure dès lors qu'il y aura suffisamment de pain pour les Bordelais et au bon prix.

Enfin, concernant le manque de diversité de denrées sur le marché, là encore nous avons agit. Nous passons beaucoup d'accords commerciaux grâce au poisson, que nous utilisons au mieux, avec des mairies voisines comme Bazas ou Mont de Marsan, pour ne citer qu'elles. Récemment, vous pouvez trouver du maïs à Bordeaux, denrée rare depuis longtemps. Actuellement, je voyage pour conclure un accord commercial pour revenir à Bordeaux avec des fruits que la mairie vendra. En outre, nous vendons du poisson à plusieurs mairies et cela va nettement améliorer la situation financière de Bordeaux et de facto la situation générale de Bordeaux.

J'espère que ma réponse aura pu vous amener plus de clarté et je reste à votre disposition, comme envers les Bordelais si vous avez des questions.

Soyez assuré messire que le maire Evy, son maire adjoint et son conseil municipal sont dévoués à notre ville et que chaque choix est sciemment fait pour l'intérêt de tous.

Messire_ispica
Maire Adjoint de Bordeaux
Sergent-chef de la garnison de Bordeaux - OST de guyenne

Garzimlebo a écrit:
Citation :
Au sieur Ispica, Adjoint au Maire de Bordeaux,
De Garzim Hyrglas-Blanquefort, vicomte de Blanquefort et baron de Luzech,


Salut.


Monsieur,
Permettez tout d’abord que je vous adresse mes remerciements pour avoir pris de votre temps à mon attention, alors même que d’autres affaires vous appelaient hors des murs de notre cité. C’est avec un plaisir non dissimulé que je parcoure vos lignes, conforté s’il en était besoin dans la confiance que j’ai en le peuple guyennois et, pour ce qui nous concerne plus précisément ici, en la fierté et l’affection des Bordelais pour notre capitale.

Cependant, un sentiment des plus dérangeant s’empare de moi à la lecture de votre missive… En effet, monsieur, je crains de n’avoir pas été entendu.

Vous arguez d’une grande concertation bordelaise, voici quelques temps, qui avait amené le Conseil Municipal aux conclusions qui sont aujourd’hui les vôtres. J’entends que vous regrettez que je n’aies alors fait savoir mes opinions, avec raison, mais comme je vous le disais, les affaires du duché, la direction de mon armée et le maintien de mon commerce sont choses qu’il me faut sans discontinuité assurer. Je délaisse ainsi, à regret mais sans complexe, les affaires courantes bordelaises, me contentant à mon humble niveau de contribuer à la sécurité de la cité par mon armée et mes gens, et à l’approvisionnement alimentaire du marché par mon commerce.
Ceci étant dit, permettez que je revienne un instant sur votre raisonnement. De manière simpliste, l’on pourrait résumer celui-ci de la sorte : cultivateurs, meuniers et boulangers s’étaient accordés sur des tarifs à la baisse, aujourd’hui le maillon ‘boulangerie’ pêche de par les prix plus élevés que prévus constatés sur le marché. Pardonnez si je m’égare.
Or, et c’était bien là tout l’objet de ma précédente missive, la situation actuelle biaise en totalité votre raisonnement logique, puisque la majorité des pains vendus, ou du moins une part très loin d’être négligeable, ne le sont pas par des boulangers bordelais, mais par des individus, bordelais ou non, boulangers ou non, qui alimentent les étals du marché par un profitable commerce d’importation. Profitable, aussi bien pour le vendeur que pour l’acheteur, qui trouve ainsi à se nourrir là où il ne trouverait que du vent sans ces produits d’import.

Ainsi, et je m’en avoue étonné, le Conseil Municipal s’apprête t-il à légiférer sur le prix de vente du pain en se basant sur une stratégie économique intra-bordelaise, à savoir la filière blé-farine-pain et les prix légers, quand ce pain n’est lui-même pas issu de cette filière pour une grande part. Par cette démarche, le Conseil Municipal s’assure principalement d’une chose, qui représente une perte pure et simple à mon sens, je veux parler de cette véritable filière parallèle du pain qui permet depuis des semaines à Bordeaux de se nourrir à prix très raisonnable.
Supprimez la faible marge des importateurs, vous perdrez leur concours. Et les pains qui vont avec. Je ne m’étendrais pas à nouveau sur la nécessité bien établie et tout à fait morale de voir le commerçant vivre de son commerce, et donc de voir le pain acheté 5,75 à Bazas revendu 6,10 à Bordeaux, ou bien, comme les miches de mes entrepôts encore en vente, passées de 5,90 à l’achat à 6,45 à la revente.
Un Conseil Municipal gérant une mairie en difficulté financière se doit d’intégrer la justesse d’un tel raisonnement avant toute autre chose.

Comprenez bien monsieur, que je ne mène nulle campagne à l’encontre de votre personne, de madame la Maire ou de votre équipe. Votre attachement à défendre les actions de la municipalité m’incite à clarifier ce point avec fermeté. Je ne cherche qu’à apporter ma contribution à une réflexion précise, exposant pour cela mes observations, conclusions et hypothèses.
Vos efforts, multiples, pour permettre à la municipalité de se dégager d’une situation délicate ainsi qu’apporter aux Bordelais les produits dont ils ont besoin, sont sans aucun doute réels. Il n’en demeure pas moins, et cela n’implique en rien une faute de la part de votre équipe, que le marché bordelais manque, et que ses fournisseurs exercent pour un grand nombre un commerce d’import soumis à des contraintes économiques autres que celles prévues dans le cadre des filières bordelaises. Ce que la municipalité doit intégrer à sa réflexion, et accepter dans la nécessité.

Tout cela étant posé, je me dois de reconnaître à votre propos une véracité contextuelle certaine. En effet, je me suis livré tantôt à une petite expérience. 72 miches de pain au prix de 6,10 écus se trouvaient à la vente, j’envoyais un commis se porter acquéreur de 60 miches, soit plus de 80% des miches de pain offertes à la vente sur notre marché, en dehors des 14 miennes à 6,45 écus.
Sur ces 60 miches que mon commis me rapporta, toutes provenaient d’un seul et même boulanger bordelais. La consommation en pain d’une partie de cette fin de semaine pourrait donc être assurée intégralement par une production bordelaise ne respectant pas les indications tarifaires établies « dans le consensus ». J’ajouterais toutefois que je sais, de source sûre, qu’encore hier des pains « d’importation » étaient à la vente à ce même tarif.

Il va sans dire que l’intégralité des 60 miches de pain sont à nouveau proposées sur les étals, au même tarif qu’initialement.


En conclusion monsieur, mon souhait est de voir le Conseil Municipal faire preuve de clairvoyance et d’ambition, de viser à créer une dynamique sur la durée et à jouer des cartes qui sont les siennes, sans tomber dans la politique de la réaction et du court termes, ce dont Bordeaux n’a certes pas besoin.



Je prie pour que le Très Haut donne à mes propos toute la clarté dont mes raisonnements trop humains ne peuvent que manquer et me tient au service de la municipalité pour une éventuelle poursuite d’échanges épistolaires ou en toute autre chose.

Courtoises salutations.

25 juillet 1458 Scel_j10

Messire_ispica a écrit:
Citation :
A messire Hyrglas-Blanquefort, vicomte de Blanquefort et baron de Luzech.

Messire,

Ne me remerciez pas, pour vous avoir simplement répondu. C'est la moindre des choses et la moindre des corrections. Je ne suis pas de ceux, qui, une fois à la Mairie ou au conseil municipal, se laissent bercer tranquillement en attendant que le mandat passe sagement.

Sachez messire, que je ne vous reproche nullement le fait que n'ayiez pas pu participer au dernier débat concernant la réforme. Je comprends tout à fait que vous avez vos occupations. Je tenais juste à le préciser, afin de vous exposer le fait, que cette réforme n'a pas été prise de manière autoritaire et unilatérale par la Mairie, mais bien par le concours des Bordelais.

Pour ce qui est du pain provenant de l'import, oui, nous avons fait appel aux mairies voisines lors de notre pénurie, et cela était bien normal. Priver Bordeaux de pain, n'aurait pas été la solution. Mais cette aide n'a été qu'à court terme, et aujourd'hui, le pain qui est sur le marché de Bordeaux, est produit par des boulangers Bordelais. Vous avez pu vous-même le vérifier.

Concernant le prix du pain, sachez messire, que la mairie ne va pas laisser cette situation s'éterniser. Si un décret interdisant la vente de pain à plus de 6 écus, est fort contestable, je le conçois, le conseil municipal planche actuellement sur des mesures plus adaptées aux quotidiens et aux besoins des boulangers Bordelais. Depuis peu, la mairie propose des mandats municipaux aux boulangers intéressés. Ces mandats ont pour objet justement de proposer du pain moins cher, en leur fournissant le matériel nécessaire à moindre coût. C'est par ce genre de collaboration, que la mairie compte à terme, influer à la baisse sur les prix du marché.

Sachez également que je vous remercie, pour votre contribution et votre aide constante à Bordeaux. Le stock de pains que vous possédez à 6.45 écus permet en effet de constituer une petite protection contre une éventuelle pénurie. Sachez en outre, que maintenant que les caisses de Bordeaux vont mieux, la Mairie fait le nécessaire pour stocker quelques ressources et enlever le grand désagrément que pourrait constituer une pénurie.

Enfin, je tiens à vous remercier personnellement pour les propos et les réflexions que vous exposez ici. En effet, ceux-ci nous permettent d'échanger de manière constructive et concrète sur un thème vital pour Bordeaux.

Je vous salue sincèrement.

Messire_Ispica
Maire Adjoint de Bordeaux
Sergent-chef de la garnison de Bordeaux - OST

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