Archives de la ville de Bordeaux
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Archives de la ville de Bordeaux

Archives de la Halle des RR
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 Funérailles de Mathildy et de Striife - 23 août 1458

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin
Admin


Messages : 281
Date d'inscription : 26/06/2010
Localisation : Archiviste de la Halle de Bordeaux

Funérailles de Mathildy et de Striife - 23 août 1458  Empty
MessageSujet: Funérailles de Mathildy et de Striife - 23 août 1458    Funérailles de Mathildy et de Striife - 23 août 1458  EmptyMer 19 Jan - 21:46

Eloin a écrit:
De bon matin, la moniale s'en alla a la basilique, grimpa au clocher, et y fict sonner la cloche.

Mais point n'importe laquelle : le glas, la cloche des esvesnements tristes, celle qui retentissoit lors des fusnesrailles. Car ce jour ne serait point jour de liesse pour ceux qui viendraient assister a l'office de ce lundi, non.

Deux fidesles aristotéliciens s'en estoient allés rejoindre le Très-Hault, et l'une de ses paroissiennes l'avoit contactée par courrier, pour organiser la cérémonie.

Puys, s'assurant que le glas sonnerait encore un petit moment, avertissant ainsi ceux qui souhaicteraient assister a ceste messe que l'office ne tarderaient point a desbuter, Eloin rejoignit le parvis, attendant les diverses arrivées.


    Funérailles de Mathildy et de Striife - 23 août 1458  Clocheka3

Kaylie a écrit:
Kaylie attendait depuis ce matin , autant qu'elle le redoutait , le moment ou le glas sonnerait ... Lorsque celui ci avait retentit , elle avait aussitot quitté les tavernes pour se rendre a la Basilique .
La gorge serrée et l'estomac noué , elle serrait les dents pour retenir les larmes qui se faisaient de plus en plus présentes ces derniers temps ... depuis la perte de ses deux amis ...
En arrivant sur le parvis , elle aperçu Mère Eloin qui attendait l'arrivée de tout le monde et se dirigea vers elle pour la saluer


Bonjour ma Mère ...

Etant la première ,la jeune femme regarda ensuite derrière elle afin de voir qui arrivait a sa suite ...

Jacquescoeur2 a écrit:
Le vieux meunier entendit le glas de la basilique sonné, un lundit se dit il, humm... il se dit que quelques chose n'allait point, alors il ce changais de vêtements, et pris un bain rapidement afin d'enlever sur lui la faire qui le fesait parraitre plus blanc que d'habitude.

Puis se dirigea d'un bon pas voir ce qui se passa a la basilique, arrivé...
il vit la moniale et dame Kaylie sur le parvis, il entendit parler de cérémonie fuméraire, il s'approcha des dames.


Dites moi dames que ce passe t'il, pour que le glas sonne ainsi un lundi.


Kaylie a écrit:
Kaylie vit Jacques s'approcher , se demandant ce qu'il se passe , d'une petite voix elle lui répondit

Oh bonjour Jacques ...
Si le glas sonne ainsi aujourd'hui c'est parce que ce sont les funérailles de deux Bordelais ... deux amis ...qui nous ont quitté ces derniers jours ...
Je doute que vous les connaissiez ... il s'agit de Mathildy et de Striife ...


Elle deglutit en prononçant ces mots , qui , chaque fois qu'ils étaient prononcés , lui donnaient la sensation d'un coup de poignard dans le coeur ...

Canalim a écrit:
Canalim arrivait, un peu en retard comme à son habitude. Il avait perdu Kaylie de vue en sortant de taverne, mais il la vît un peu plus loin, arrivée évidemment avant lui, qui ne connaissait guère les ruelles de la ville.

Il la rejoignit, essouflé, tentant de ne pas trop se faire remarquer tout de même, et posa sa main sur son épaule.

Ca va aller..tu verras. Ils nous regardent de là haut..


Canalim grimaça un peu en prononçant ces paroles, dont il doutait lui même. Il pensai de nouveau au texte qu'il avait préparé le matin même en se promenant autour du lac, et espérait qu'où qu'elle soit, Math l'entendrait.


Quant à Striife, il l'avait peu connu, et n'aurait su que dire à son propos, préférant donc laisser faire ses amis proches. Triturant dans sa poche un bout de papier sur lequel il avait noté les mots qu'une amie qui ne pouvait être à Bordeaux en ce jour avait désiré qu'il prononce de sa part, Canalim observa Dame Eloin, et les autres villageois ici présents, un gros pincement au coeur...Il avait eu si peu de temps pour connaître Math...

Ralas a écrit:
Ralas arriva sur le parvis presque en même temps que Kaylie.

Elle avait la gorge tellement nouée d'être là, pour accompagner son amie Mathildy à sa dernière demeure, qu'aucune parole ne sortit de sa bouche. Elle fut juste capable de prendre la main de Kaylie et de la serrer très fort...

--Senorita_fantasia a écrit:
Funérailles de Mathildy et de Striife - 23 août 1458  100823064108595405

Des bruits étranges dans la ville, un silence complet, seul le son des cloches arrivait doucement aux oreilles de la jeune femme.
Une capuche cachant son visage, elle déambulait dans les rues de Bordeaux. On l'avait prévenu du décès de son meilleur ami, et il fallait qu'elle soit là pour un dernier hommage même si cela allait l'achever une dernière fois.

Alors qu'elle avait galopé depuis deux jours de Bourges juqu'en Guyenne, ses larmes n'avaient pas arrêter de voler avec le vent et ses cris de tristesse qui résonnaient dans la tête des villageois qui avaient eu la chance – ou pas- de la croiser.

L'arrivée devant l'église fut terrible, comme si la jeune femme se sentait foudroyé encore une fois. Depuis sa dernière séparation, elle n'osait plus franchir le seuil de cette grande bâtisse, endroit où la paix régnait durant les mariages mais pas que...C'était un endroit où les gens semblaient si malheureux, comme en ce jour.

La jeune femme tenait fermement sa capuche sur la tête, elle ne voulait pas qu'on la remarque, ni même qu'on s'aperçoive qu'elle était parmi eux. Ses larmes recommençaient doucement à tomber tandis qu'elle attendait devant la grande porte..

« Allez..Courage...Penses à lui... »

Il lui avait promis de ne pas faire de bêtise, mais elle n'avait pas été là pour lui au bon moment, son coeur souffrait.
Les yeux fermés, Fantasia de Nansac essuya ses larmes...

Allait-elle avoir le courage d'aller plus loin? C'était le seul ami qu'elle avait, mais maintenant, il l'avait abandonné à cause de l'amour. On lui avait bien dit « l'amour nous tuera tous ». Elle ne l'avait jamais cru et s'était relevée à chaque fois car il était là. Maintenant, elle était seule, et devait affronter cette épreuve toute seule...


« Striife pourquoi... »

Les cloches lui donnaient mal à la tête à force de les entendre, mais ça allait continuer un moment encore, Fanta le savait...
La jeune femme attendait que les portes s'ouvrent et qu'elle puisse s'éffondrer tranquillement sur un banc lorsqu'elle vît Canalim avec Kaylie... Elle n'irait pas les voir...

Messire_ispica a écrit:
C'est avec une mine grisâtre, terne, que le maire adjoint se présenta devant le parvis. Le sommeil lui manquait, mais aujourd'hui et depuis quelques jours, c'était sa Thild qui lui manquait plus que tout...
Hagard, il se présenta face aux personnes présentes. Sans un mot, il salua Kay, d'une main sur son épaule, puis il prit Ralas dans ses bras.

Les larmes ne lui vinrent pas pour le moment. Il se croyait dans un cauchemar, marchant tel un fantôme abasourdi par cette nouvelle terrible.

Il regardait le paysage, le regard dans le vide, comme un homme que l'on venait de dénuer de son âme.

Il aperçût Eloin et se dirigea vers elle lentement. Comme dégoûté de ce destin, il s'adressa à elle, parlant à voix basse.


On dirait que mon passage ici, est arrivé plus rapide que jamais...

Il secoua la tête puis ferma les yeux.

Kaylie a écrit:
Kaylie voyait le parvis se remplir doucement ... Cana ayant mis sa main sur son épaule , elle posa une main sur la sienne et serra egalement de l'autre celle de Ralas qui venait d'arriver ...
Une femme encapuchonnée était arrivée discretement , sa silhouette lui disait quelque chose mais elle ne chercha point a approfondir , elle n'avait pas la force de reflechir ...
Lorsque Ispi arriva a son tour , elle tenta d'esquisser un bref sourire , cela était au dessus de ses forces ...
La jeune femme n'avait preparé aucun discours pour parler de ses amis ... les mots lui viendraient naturellement , il y avait tant de choses a dire sur eux ... ils lui manquaient tant ...
Attendant les prochaines personnes et serrant un peu plus fort la main de Ralas , elle sentit une larme commencer a rouler le long de sa joue ... ne cherchant pas a la rattraper .

Vidin a écrit:
Vidin venait de sortir de l'auberge où il avait appris la terrible nouvelle. Il avait d'abord marché, lentement, consterné ... Des tremblements agitaient son corps tandis qu'il s'avançait vers la chapelle. Il se souvint de sa bonne humeur, il revoyait sa belle, Fredegonde et Mathildy s'amuser en taverne comme de joyeux enfants ...
Il arriva devant la procession, il n'avait pas besoin d'aller plus loin, il savait et il ne voulait pas y aller, non, non, surtout pas ... Une peur inutile et vaine lui serra les côtes, il n'y avait plus de peur à avoir, c'était des faits, d'une rationalité écrasante. Mathildy est morte, point. Cette vérité lui tira des larmes, silencieuses comme souvent avec Vidin. Il restât ainsi, le cortège noir passa ... partit, loin, trop loin pour Vidin, il ne pouvait pas, pas encore. Plus tard, plus tard.
La pluie, il aurait aimé la pluie à cet instant pour sentir son corps mais le soleil restait seul, faisant sécher ses larmes de la même façon que son chagrin avait du mal à s'exprimer. Les mots, il lui fallait les mots, eux trouveraient la voie. Il rentra chez lui, comme un damné.

Ralas a écrit:
Ralas était effondrée, mais elle essayait d'être courageuse, seules les larmes coulaient sur ses joues.
Elle aperçut Vidin qui s'en retournait, elle comprit qu'il ne voulait pas montrer sa peine.
Et c'est main dans la main avec Kaylie qu'elle allait affronter cette épreuve.

Fredegonde a écrit:
Fredegonde, revenant du couvent, décida de faire un petit tour dans sa chère ville de Bordeaux. Brixius devait être sorti faire ses visites et l'école ne rouvrirait ses portes que la semaine à venir.

Elle arriva près de la basilique. C'est alors que son regard fut attiré par un attroupement. Elle se rapprocha. Elle reconnut alors nombre de ses amis.
Ralas tenait la main d'une jeune femme. Elle pleurait...

Fredegonde sentit une vague d'angoisse monter.Que se passait-il donc?
Elle s'approcha encore, elle pressentait le pire...

Jeankerner a écrit:
Jean arriva un peu en retard. L'office religieux semblait sur le point de débuter.

Il n'avait que peu connu Mathildy, et ne connaissait point le Sener Striffe. Mais la perte de deux êtres était toujours une douleur, et voir les gens qu'il connaissait laissant leurs larmes couler l'emplissait de tristesse.

bien que les desseins du Très-Haut ne se discutaient pas, il rappelait ses ouailles toujours trop tôt au gout de Jean.

Il se mit au fond de la basilique, afin de communier avec les autres Bordelais, sans non plus déranger l'intimité qui se créait entre les diverses personnes.

Arrander a écrit:
Arrander rentra selon sa promesse .
Mathildy et Striife, sans être ses amis fidèles étaient des compagnons agréables et des bordelais dynamique.
Il rentra pieusement dans la sainte maison, sans ses armes, selon son habitude, et regarda autour de lui. Il apperçu plusieurs personnes connues de lui à qui il ne s'adressa pas .
Il vit Dame Eloin qui était une des personne qu'il respectait le plus dans Bordeaux. Il s'assit sur un banc, le regard creux. Il pria le Très-Haut. Il savait que leur départ avait une raison bien précise, il loua Dieu et attendit le début de la cérémonie .

Ralas a écrit:
Ralas aperçut Jean, toujours discret comme à son habitude. Elle le regarda, elle avait trop de peine pour lui sourire mais ses yeux lui disaient merci d'être là, lui qui ne connaissait pas beaucoup Math, il avait voulu, malgré tout, l'accompagner à sa dernière demeure.

Progressivement les gens arrivaient, Mathildy était tellement connue pour sa gentillesse et sa gaité que la basilique allait certainement être pleine.

Kateyll a écrit:
Kate arriva trés discretement dans l'edifice, elle n'avait connu aucune des deux personnes dont tout le monde parlait, mais en tant que Bordelaise,elle se devait de se joindre à tous pour leur rendre un dernier hommage.

Elle s'installa au fond de l'église comme à son habitude. Elle se recueillit comme elle en avait l'habitude . Elle ressentait toute la tristesse des personnes présentes et qui les avait connu

Pandacool a écrit:
Panda attendit que le cortège funèbre soit passé. Il se dit que le monde était bien étrange.
Il connaissait bien Math et longtemps l'avait considéré comme sa petite soeur. Puis elle avait grandi, changé et leurs horizons n'étaient plus les mêmes.
Il ne put s'empêcher de sourire en pensant à sa présence dans cette basilique, alors que sa vie durant, elle avait refusé d'y entrer....

Peu importe, ce qui compte, c'est le souvenir qu'on laisse aux autres après être disparu.

Quand la foule eut quitté la basilique et que celle-ci se fut vidée, Panda alla tout devant, au premier rang, et s'agenouilla devant un petit autel qui semblait abandonné.
Il pleurait, lui aussi, la disparition d'une amie, arrivée presque par hazard à Bordeaux et qui s'était raccrochée à cette ville comme si elle y était née.
Lya-Maria, après avoir vécu seule dans une petite chambrée, qui ne sortait que le soir pour ne rencontrer personne, avait décidé de se laisser mourir et de mettre fin à ses jours.... Après avoir donné ses biens à Bordeaux en remerciement pour l'hospitalité reçue, elle cessa de se nourrir.
Il pensait à son dernier message qu'elle lui avait adressé:


Citation :
Je veillerai sur toi de l'au-delà.

merci pour les merveilleux moments passés ensemble, cela m'a comblé de bonheur.

Il ne put s'empêcher de laisser couler une larme puis resta longuement receuilli !

Eloin a écrit:
Les proches et amys des desfunts ne tardesrent point a se présenter devant la basilique, certains entrant dans le lieu sainct, la plupart restant sur le parvis, attendant certainement le signal de l'abbesse pour y pénétrer.

Eloin adressa un hochement de teste a chaque arrivant, puys sourit finement a l'adjoint au bourgmestre, amusée par sa remarque.


J'aurois préféré vous voir en la basilique pour un esvesnement plus joyeux, mon fils, mais ainsi va la vie...

Elle attendit encore un moment, voyant d'aultres personnes arriver lentement mais surement, puys finit par entrer dans l'édifice, rejoignant l'autel, invitant l'assistance a la suivre et a prendre place sur les bancs de la nef.

Lorsque tout le monde fut assis, le glas sonna une derniesre foys, sonné par un enfant de choeur qu'elle avoit, pour l'occasion, "emprunté" a l'archevesque.

Les villageois commis pour le transport des cercueils entresrent alors, les six premiers portant la despouille mortelle de Mathildy, les seconds celle de Striife.
Les deux lourds coffres de bois ouverts sur les visages figés des trépassés furent posés sur le sol du choeur, juste devant l'autel.


Bienvenue amys et parents, meshuy c'est le coeur gros que nous allons rendre respect et hommage à Mathildy et Striife.

Trop tost, et mesme beaucoup trop tost, ils nous ont quitté ; la douleur nous accable mais gardons a l'esprit que leurs ames sont parties rejoindre notre Créateur, et c'est grand bonheur pour eux.

Mais en ce moment, nous avons envie de nous tourner vers Dieu, Aristote et Christos pour crier nostre désespoir, nostre détresse ou nostre colesre.
Nous sommes alors tentés de reprocher à Dieu son silence et son inaction, et parfois même, nous l'accusons.
Or et au contraire, Dieu vit nostre détresse avec nous et au plus profond de nostre estre.
Il est là, et Il souffre avec tous ceux qui souffrent, car par nature, nous faisons partie de Lui.
Il pleure avec ceux qui pleurent mais Il n'est pas la cause de nos misères.
Avec Lui, la vie triomphe de la mort, et le bien triomphe du mal, et là, se révèle Sa toute puissance.

Ainsi c'est l'esprit pur que nous devrons plus tard suivre Mathildy et Striife dans leur dernière demeure : le cimetiesre de Bordeaux.


Elle se tut un instant, avant d'entamer le Credo, espérant qu'un grand nombre joindrait leur voix a la sienne.

    Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
    Créateur du Ciel et de la Terre,
    Des Enfers et du Paradis,
    Juge de notre âme à l'heure de la mort.

    Et en Aristote, son prophète,
    Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
    Envoyé pour enseigner la sagesse
    Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

    Je crois aussi en Christos,
    Né de Maria et de Giosep.
    Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
    C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
    Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
    Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

    Je crois en l'Action Divine;
    En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
    En la communion des Saints;
    En la rémission des péchés;
    En la Vie Eternelle.

    AMEN

Messire_ispica a écrit:
Ispica soupira de désespoir à la remarque de l'abesse Eloin. Lui aussi aurait préféré que son entrée dans la basilique se soit faite pour des évènements plus joyeux.

Mais 'C'est la vie'...Cette phrase que lui et Thild s'étaient si souvent amusés à critiquer.

En entrant dans la basilique, Ispi sentit un déchirement comme jamais il n'en avait eu jusqu'à maintenant. L'impression de perdre une des choses les plus précieuses qu'il avait en ce monde.
Le cercueil en vue, il détourna le regard comme pour fuir cette réalité qu'il détestait, puis il prit place dans l'église en se plaçant aux côtés de Ralas.

Des larmes se mirent à couler le long de ses joues, des larmes emplies de tristesse et de regret en mémoire de Thild. Si seulement, il avait pu forcer leur destin, si seulement il avait agit...Si et si et si...Ispica s'en sentait presque coupable en serrant dans sa poche, le dernier courrier d'adieu que Thild lui avait adressé.

Sa Thild était bel et bien partie, cet être cher qui avait bercé sa vie, ce tout qui remplissait son existence, laissant place à un vide sans nom...

Des reproches et de la colère envers Dieu, il en avait autant qu'il en avait aussi envers lui-même. Il écouta les paroles de l'abesse qui résonnaient dans l'enceinte divine, et machinalement, happé par le credo, il prit les paroles en cours et se mit à répéter les saintes paroles, comme si cela lui servait d'un béquille l'aidant à supporter sa douleur atroce. Était-ce donc ça la foi? Ispica n'en avait aucune idée, mais il répéta tout de même.


Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN


La vie éternelle...Quelle vie éternelle? Quel chemin du Paradis? Quel Soleil?
Sans réellement croire en ce qu'il venait de dire, il termina par un 'AMEN' achevant le Credo, puis se mit à fixer le cercueil de sa Thild, les yeux embués, le cœur meutri...

Fredegonde a écrit:
Fredegonde pénétra dans le choeur de la basilique à l'appel d'Eloin.

Elle avait reconnu d'autres Bordelais, notamment MI.... Visage figé par la douleur...

Deux cercueils, simples coffres de bois, furent amenés. Ils étaient ouverts.

Dans le plus proche, Fredegonde vit le corps d'un homme. Son visage lui disait quelque chose.

Qui est-ce?... L'ours!...Oui, l'ours de Thilde, son compagnon de voyage...

Thilde et elle avaient beaucoup plaisanté et longuement analysé les moeurs plantigrades.

Mais où était sa Thilde, sa soeur d'âme? Elle était forcément là! Elle ne pouvait pas être ailleurs, qu'aux obsèques de son ami!

Fredegonde chercha dans la foule... Non, elle n'était pas là.

Eloin commença son prêche, Fredegonde ne l'écoutait pas.

Un doute terrible l'étreint, insidieusement. Elle posa alors ses yeux sur le deuxième cercueil.

Elle perçut les murmures de prière, son esprit se ferma, ses yeux aussi. Elle ne sentait même pas les larmes qui roulaient le long de ses joues.

THILDE! SA THILDE!!!

Elle entendit alors une petite voix qui lui murmura:


Pffff....Humpffff... Bisounours, va!

Ralas a écrit:
Ralas prit la main d'Ispica, elle le voyait totalement effondré. De l'autre main elle tenait toujours serrée celle de Kaylie et se mit à murmurer le credo.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN


Quand elle eut terminé, elle fit signe des yeux à Fredegonde de venir près d'eux, il y avait encore quelques places de libres sur leur banc. Elle ne voulait pas que son amie Fred, reste seule avec sa douleur.

Fredegonde a écrit:
Le refrain reprenait:

Pfff...Humpfff...Bisounours va!

Fredegonde n'entendait que ce murmure lancinant, ce petit code qu'elles seules comprenaient.

Elle leva les yeux, aperçut Ralas qui lui faisait signe de s'approcher.
Elle s'exécuta, machinalement, son corps ne lui obéissait plus.Seule la petite voix de sa Thilde reprenait:


Pfff...Humpfff...Bisounours va!

Eloin a écrit:
La moniale layssa passer un instant après la rescitation du Credo, puys continua la cérémonie.

Après que tous nos regards aient croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le Tien, Glorieux Tout Puissant.

Seigneur, ne détourne pas Ton regard de notre ami.

Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qu’est la Tienne, Omniscient et Omnipotent Très-Haut.

Seigneur, ne détourne pas Ton regard de notre ami.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.

Seigneur, ne détourne pas Ton regard de notre ami.

Long silence alors, car un rayon de soleil vint se poser entre les deux cercueils, irradiant iceux d'une lumiesre ambrée.

Eloin tourna alors les pages du Saint Livre.


Je vais maintenant vous lire un passage du Livre des Vertus...

    Derrière eux, je voyais de vaste paysages idylliques. Tout resplendissait la beauté et donnait envie d’y rester pour l’éternité. Mais cela semblait bien vide. Je pouvais admirer les innombrables élus, peuplant le Paradis, sur le visage desquels s’affichait la béatitude. Voyant un tel bonheur emplir ceux qui avait vécu dans la vertu, je me réjouissais pour eux et espérait pouvoir les rejoindre.

    Alors, j’entendis une voix dure et sereine me dire: “Ceux que tu vois ici sont ceux qui ont su gagner le Paradis, suivant la parole que J’ai confié à Aristote et à Christos. Mais sache que l’avenir ne sera pas aussi radieux pour tous”. Je compris que c’était Dieu Lui-même qui m’adressait ce divin message. Alors, les anges me laissèrent seul, en communion avec le Très Haut. “Regarde dans la flaque d’eau à tes pieds”, me dit-Il.

    J’y vis alors un beau pays. La douce chaleur du soleil caressait les arbres des vergers, nourrissait les épis de blé, qui se dressaient, fiers, vers le ciel, et donnait tout son amour aux légumes, qui prospéraient. Plus loin, je pouvais voir les vaches paître placidement, accompagnées de moutons gardés par leur pâtre. L’agréable brise prêtait sa force au travail du meunier en faisant tourner les ailes du moulin.


Puis elle marqua une courte pause en regardant les visages des desfunts.

Ainsi donc, Mathildy et Striife furent de grands travailleurs ; chacun d'eux, a sa maniesre, occupa ses journées en s'occupant a diverses tasches, esloignant ainsi d'eux le pesché d'acédie.

Autant de souvenirs qu'il restera d'eux, car aujourd'hui, l'âme de Mathildy, et celle de Striife, s'en sont allées rejoindre le Très-Hault, les Archanges et les Prophestes, ainsi que tous les Desfunts qui ont gagné leur place au Soleil.

Et n'en doutons point, si nostre vie fut vertueuse, si nous avons marché dans le chemin de la lumiesre, alors, nous serons sauvés.
Pour l'heure, nous vivons avec l'espoir de les retrouver, ce frère, ceste soeur, ces amys, le jour où nous aussi, accepterons le jugement du Créateur.

Et quand bien même nous sommes imparfaicts, nous croyons en Luy et en Son Amour, et même si nous peschons un peu, Il nous pardonne car nous sommes Ses Enfants.


L'abbesse releva la teste pour regarder l'assemblée.

Je laysse maintenant la parole a ceux d'entre vous qui souhaicteraient venir dire quelques mots pour Mathildy, et pour Striife, afin qu'à jamais ils vivent aussi dans nostre coeur et dans nostre mesmoire, que ses actes et les choses qu'ils ont faictes ne tombent point dans l'oubli.

Elle désigna alors le lutrin d'un geste de la main, ou pourrait prendre place iceluy ou icelle qui voudrait venir causer.

Kaylie a écrit:
La brunette écoutait attentivement chaque parole prononcée , répétait lorsqu’il le fallait … c’était comme s’ils avaient emportés avec eux son cœur et son âme pour toujours , elle se demandait si un jour elle saurait retrouver le bonheur connu lorsqu’ils étaient encore là . Lorsqu’elle entendit mère Eloin annonçer que l’on pouvait prendre la parole afin de leur dire un dernier mot , Kaylie regarda rapidement autour d’elle afin de voir si quelqu’un était sur le point d’y aller . Ne voyant personne , elle se leva et se dirigea vers l’endroit indiqué pour prendre la parole .
Elle prit alors une profonde inspiration , essuya ses larmes d’un revers de la manche et s’adressa d’abord a Mathildy , comme si elle était toujours la … puis a Striife , en regardant leur visage paisible , comme s’ils dormaient… :


Même si nous savons tous aujourd’hui que la où vous êtes vous avez trouvé la paix et le reconfort auprès du Très Haut Tout Puissant , vous laissez un grand vide dans la vie , et dans le cœur de chacun …

Mathildy , je n’ai jamais cessé de te le repeter , tu es la personne la plus exceptionnelle que j’ai pu rencontrer jusqu'à aujourd’hui dans ce vaste royaume . Tu savais trouver les mots , tu avais ce don incroyable de pouvoir redonner le sourire a n’importe qui lorsque quelque chose n’allait pas . Je te remercie , pour tout ce que tu as apporté dans ma vie , et surement aussi dans celle de beaucoup d’autres . Nos moments de complicité , nos parties de fous rires … chaque moment reste gravé dans mon cœur . Tu étais le rayon de soleil de Bordeaux … aujourd’hui désormais , tu es la plus belle étoile que nous puissions voir dans ce ciel . Il y tant de chose a dire sur toi … je vais m’arreter la … Une dernière fois ma Thil , je t’aime de tout mon cœur …

Striife … tu te plaisais a dire , a crier sur tous les toits que tu avais un caractère d’ours , je t’ai toujours contredit . Car malgré ce caractère , particulierement aprecié d’ailleurs , tu avais un cœur en or , tu étais toujours près a aider et rendre service … Tu voulais toujours avoir le dernier mot , c’était devenu un jeu pour moi … Ce dernier voyage effectué ensemble m’a enormement appris , et tes taquineries incessantes me manquent … Je sais qu’a Bordeaux , peu de monde te connaissent , mais peu importe , tu fais parti de ceux qu’on croise et qu’on ne peut oublier . Je ne pretendrais pas te « connaitre » , car tu as toujours su garder une part enorme de mystère , mais malgré tout , je me permet de dire que tu étais quelqu’un d’exceptionnelle toi aussi …


Elle se sentait mieux , d’avoir pu leur parler une dernière fois … elle était sur qu’ils étaient la quelque part , et qu’ils ecoutaient … ils l’avaient entendu , oui elle le savait au plus profond d’elle . Kaylie retourna s’asseoir auprès de ces amis , et attendit , observa si quelqu’un allait prendre la parole également …

Canalim a écrit:
Canalim avait répété d'une voix à peine audible le crédo prononcé par mère Eloin. Se sentant comme vide, il avait encore du mal à réaliser, il avait presque l'impression qu'il allait bientôt se réveiller et oublier ce cauchemar..

Puis Kaylie s'était présentée pour parler de ses deux amis, et il avait bu ses paroles, les larmes aux yeux. Il monta à son tour prendre place quand son amie eut fini, fébrile, mais il tenait à s'adresser à eux lui aussi..

Math..

Un matin de Juin je t'ai rencontré
Quelques regards et mots échangés
Et j'ai compris que je t'aimerai
De cette amitié rare et silencieuse
Dont l'origine est mystérieuse

Un soir de Juillet, plein de gaieté
Dans l'adversité est née une complicité
Là j'ai su que tu serais
De ces gens qu'on oublie jamais
Amie présente, déjà précieuse
Tes conseils ont éclairés ma route sinueuse

Au crépuscule d'un jour d'Août
Tu pars, créant un vide, un doute
Notre amitié fut une journée
Et dans cette nuit qui s'est figée
Tu seras l'Etoile que j'aime à contempler
Celle qui saura toujours me guider..


Canalim laissa passer quelques secondes pour reprendre son souffle et retrouver un semblant de contenance, avant de poursuivre.

Quant à Striife, je ne pourrai pas dire que je le connaissais bien, je préfère donc laisser s'exprimer les personnes plus proches de lui, simplement..Paix à son âme..


Baissant la tête, les dents serrées, il s'en retourna à sa place, attendant la suite avec appréhension..

Messire_ispica a écrit:
Ispica était touché des nombreux témoignages d'amitié pour Thild. Elle le méritait tant.

Il aurait aimé lui aussi, avoir le courage de parler tout haut devant l'assemblée, des liens forts qui les unissaient. Mais il sentit que ce ne fut pas le moment, il était effondré tout simplement, il ne trouvait pas le courage nécessaire, alors il se réfugia seul dans le silence et les larmes...

Eloin a écrit:
La moniale se tint près de l'autel, coite, stoïque, durant les tesmoignages des ceux qui vinrent s'exprimer.

Elle resta quelques instants silencieuse lorsque la derniesre personne retourna s'asseoir, ne souhaictant point rompre le charme de ce moment intense par un mouvement trop brusque.

Puys Eloin posa son regard sur l'assemblée, avant de fixer celle qui avoit pris contact avec elle pour luy mander d'officier en ce jour.


Donaisela Kaylie, si vous voulez bien vous avancer et allumer ces deux cierges, je vous prie...

Kaylie a écrit:
Elle avait écouté Canalim , la gorge toujours aussi serrée . Ce qu'il venait de dire pour Mathildy était vraiment magnifique et elle glissa sa main dans la sienne lorsqu'il vient se rasseoir , la serrant comme elle put , cherchant dans ce geste un minimum de réconfort ..
Lorsque mère Eloin lui demanda de s'avançer , Kaylie se leva doucement , les yeux rougis par tant de larmes et répondit d'une voix basse


Bien sur ma Mère ...

La jeune femme s'approcha et alluma les deux cierges désignés .

Eloin a écrit:
    Funérailles de Mathildy et de Striife - 23 août 1458  Embellissementsdeceremonie6


Eloin remercia la jeune femme d'un sourire, la layssa rejoindre sa place, et desclara.

L’Amitié est la lumière du monde, c’est la flamme qui réchauffe nostre cœur. Qu’elle éclaire maintenant la route de Mathildy, de mesme que celle de Striife, route qui les conduit au royaume de Dieu.

Prenant ensuite deux croix reposant sur l'autel, l'abbesse reporta a nouveau son regard sur l'assemblée présente a ce funesbre office.

Donaisela Ralas ? Pourriez-vous venir déposer ces deux croix sur le coeur des desfunts ?

Ralas a écrit:
Ralas, très digne dans son chagrin, prit une croix dans chaque main. Déposa la première sur la poitrine de Striife en murmurant : Allez en paix sur le chemin de la lumière. Puis, elle resta quelques minutes au pied du cercueil de Math, là tous leurs souvenirs communs remontèrent à la surface.

Puis, elle alla déposer la deuxième croix sur sa poitrine, lui caressa la joue et en lui embrassant le front, elle lui murmura...Ce n'est pas un adieu ma "petite" Math, puisque tu seras toujours dans mon coeur...

Ralas reprit sa place à côté de ses amis, de grosses larmes, qu'elle ne pouvait pas retenir, coulaient sur ses joues.

Archivage arrêté page 26
Revenir en haut Aller en bas
https://archivesbordeaux.forumactif.com
 
Funérailles de Mathildy et de Striife - 23 août 1458
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Tombes de Mathildy et de Striife - 09 septembre 1458
» 30 août 1458
» 24 août 1458
» 04 août 1458
» 07 août 1458

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Archives de la ville de Bordeaux :: RP Evénements :: Décès :: Funérailles-
Sauter vers: